Des cheminots de la SNCF et des agents des forces de l’ordre,près d’une ligne de TGV vandalisée,à Croisilles (Pas-de-Calais),le 26 juillet 2024. BRIAN SNYDER / REUTERS Dans la nuit du dimanche 28 au lundi 29 juillet,soit trois jours après une série d’actes de sabotage sur les lignes de trains à grande vitesse (TGV),des infrastructures de fibre optique ont été visées dans neuf départements (Ardèche,Aude,Bouches-du-Rhône,Drôme,Hérault,Marne,Meuse,Oise,Vaucluse). Selon la Fédération française des télécoms (FFT),ces coupures ont eu lieu « à peu près au même moment ».
Lundi après-midi,le parquet de Paris a annoncé qu’il se saisissait d’une partie de l’enquête au titre de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée,après le dessaisissement à son profit de quatre parquets. Selon la FFT,le Commissariat aux communications électroniques de défense a également été saisi.
Ces actes de vandalisme ont principalement touché le réseau longue distance de SFR – l’un des deux plus importants de France avec celui d’Orange – a fait savoir au Monde l’un de ses porte-parole. D’autres opérateurs ont signalé des difficultés,car cette infrastructure est louée par d’autres groupes de télécoms. Le réseau d’Orange,prestataire des Jeux olympiques (JO) de Paris 2024,n’a pas été touché,précise un porte-parole. Malgré ces câbles sectionnés,le trafic Internet n’est pas coupé,les opérateurs empruntant des chemins alternatifs.
Samedi,une revendication de ces actes de sabotage,signée « une délégation inattendue »,avait été envoyée à diverses rédactions,sans qu’il soit possible d’attester son lien avec les saboteurs. Ses auteurs se présentaient comme des opposants aux JO,qualifiés de « champ d’expérimentation pour la gestion policière des foules et le contrôle généralisé de nos déplacements »,et au TGV,déplorant son « coût humain,social et environnemental ». La longue revendication listait de nombreux autres griefs allant des ventes d’armes françaises à la crise en Nouvelle-Calédonie,en passant par les accusations de pollution de la mine de cobalt de Bou Azzer (Maroc).
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