La ministre de l’éducation nationale démissionnaire,Nicole Belloubet,lors de sa conférence de presse de rentrée,à Paris,le 27 août 2024. BERZANE NASSER / ABACA « Les sonneries des salles de classe ne se calent pas sur celles du Palais-Bourbon. » Par ces mots,ministre de l’éducation nationale démissionnaire,« bien consciente » du contexte politique inédit dans lequel se déroule la rentrée scolaire,a défendu sa prise de parole lors de la conférence de presse de rentrée,mardi 27 août. Ce rituel de la vie de l’éducation nationale s’est transformé cette année en exercice d’équilibriste par lequel Nicole Belloubet a tenté de faire le point sur le devenir des réformes en cours et d’esquisser les chantiers qu’elle aurait aimé mener,avec une liberté de ton rare.
Au-delà de ces prises de distance,Nicole Belloubet a tenté de lister les évolutions mises en place à la rentrée,malgré le contexte politique mouvant. Cette rentrée 2024 aurait dû être celle de la mise en œuvre effective du « choc des savoirs »,cette batterie de mesures annoncée en décembre 2023 par Gabriel Attal pour « élever le niveau des élèves français » et répondre aux résultats mitigés des jeunes Français dans le programme international pour le suivi des acquis des élèves,dit PISA. Mais la valse des ministres – Gabriel Attal,nommé premier ministre,a laissé sa place en janvier à Amélie Oudéa-Castéra,remplacée vingt-huit jours plus tard par Nicole Belloubet – et la dissolution ont conduit à un enlisement des réformes.
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