Géraldine Farges,chercheuse à l’Institut de recherche sur l’éducation (université de Bourgogne),a dirigé avec Loïc Szerdahelyi l’ouvrage En quête d’enseignants. Regards croisés sur l’attractivité d’un métier (Presses universitaires de Rennes,220 p.,20 €).
La baisse des candidatures était,en fait,déjà à l’œuvre depuis les années 2000. L’attractivité du métier s’impose dès lors dans le débat public à chaque concours qui ne fait pas le plein. Et le recours aux enseignants contractuels pour pallier les manques est de plus en plus assumé depuis 2015.
Il s’agit là d’une des raisons qui motivent le retour possible de ces concours à bac + 3 (comme ils l’étaient avant la réforme de la masterisation de 2010). Cette mesure peut être attractive pour les étudiants modestes si elle donne accès au statut de fonctionnaire stagiaire en master (donc rémunérés).
La représentation qu’ont les étudiants du métier est aussi évidemment importante. On parle souvent des conditions salariales qui peuvent les détourner vers des métiers plus attractifs financièrement. C’est vrai. Mais les conditions d’affectation imposées après le concours [le fait d’être potentiellement nommé loin de chez soi] pèsent aussi dans la balance,de même que les conditions de travail. Travailler sur la revalorisation du statut social des enseignants est primordial.
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