L’or s’envole d’environ 13 %depuis le début de l’année,loin devant le CAC 40 (+ 1,1 % au 19 juin,après la baisse intervenue depuis dissolution de l’Assemblée nationale). Le métal jaune atteint ainsi 2 330 dollars(environ 2 170 euros)l’once,après avoir battu plusieurs records ces derniers mois. L’instabilité politique française pourrait renouveler aujourd’hui l’intérêt de certains épargnants pour cette valeur refuge. Mais « la hausse des cours s’explique en grande partie par les achats massifs d’or par les banques centrales émergentes,notamment la Chine,à hauteur de 1 000 tonnes par an depuis 2022,soit plus du double de la moyenne historique »,explique Charles-Edouard Bilbault,gérant chez Rothschild & Co Asset Management.
Ce mouvement devrait se poursuivre,la banque centrale chinoise cherchant à diminuer sa dépendance au dollar.
Les particuliers souhaitant profiter de cet environnement favorable peuvent acheter de l’or sous forme de lingots ou de pièces. Mais il est aussi possible de miser sur la hausse du métal jaune avec des placements financiers comme les Exchange Traded Commodities (ETC) ou « fonds de matières premières cotés en Bourse ». Ces placements financiers répliquant l’évolution du cours de l’or sont un type d’Exchange Traded Funds (ETF) ou « fonds indiciels cotés ». Leur encours : 102 milliards de dollars en Europe.
Ils sont adossés à de l’or physique. « Notre ETC Invesco Physical Gold détient 202 tonnes d’or,sous la forme de lingots,dans les coffres de notre partenaire JP Morgan Bank à Londres »,détaille Thibaud de Cherisey,responsable de la distribution ETF EMEA chez Invesco,dont le produit affiche un encours de 14 milliards d’euros,au coude à coude avec iShares Physical Gold.
L’achat d’or physique soulève aussi la question du stockage en toute sécurité dans un coffre-fort,chez soi ou dans une agence bancaire proposant ce service. Mais l’or-papier présente un risque de contrepartie : l’investisseur ne détient pas de l’or,mais un produit financier,avec le risque,lié à l’émetteur,qui en découle.
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