Les jours passent et rien ne semble s’éclaircir. Ni l’avenir immédiat des deux joueurs du XV de France visés par une plainte pour « viol avec violences »,ni la perspective d’un apaisement pour la potentielle victime. Appréhendés lundi 8 juillet en fin de journée heure locale,Oscar Jegou et Hugo Auradou n’ont toujours pas été présentés à la justice de Mendoza (Argentine),où les faits supposés auraient eu lieu après le match de l’équipe de France joué contre les Pumas samedi 6 juillet.
Mercredi 10 juillet dans la soirée,il était difficile de savoir où les deux joueurs se trouvaient,alors qu’ils devaient être convoyés de Buenos Aires vers Mendoza dans la journée. Les informations contradictoires,recueillies auprès des différentes sources officielles locales ou françaises,fusaient entre les journalistes qui couvrent l’affaire sur place. On a finalement appris que leur départ de Buenos Aires avait pris du retard et qu’ils ne prendraient la route que jeudi 11 juillet.
Sans mise en examen formelle,qui doit se faire en présence des joueurs devant la justice de Mendoza,le dossier de ce début d’enquête est soumis au secret. La reconstitution des faits se base donc essentiellement sur les déclarations des joueurs auprès de leurs proches et sur celles,parfois confuses,voire erronées,des avocats des deux parties,qui présentent des versions radicalement différentes.
L’avocate de la victime,Natacha Romano,a décrit mercredi une séquence d’une violence « terrible » dans la chambre des deux internationaux français. D’après elle,après avoir rencontré Hugo Auradou dans le salon VIP d’une boîte de nuit aux abords de la ville,où une partie de l’équipe avait poursuivi la soirée,elle serait repartie en sa compagnie en taxi vers 5 h 30 du matin « pour boire un verre » à l’hôtel. Deux autres passagers étaient avec eux dans le véhicule : « un Français » et « une femme »,que la plaignante n’a pas pu identifier,d’après son avocate.
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