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Le chef de la BRAV-M a été mis en examen en janvier pour des violences lors d’une manifestation à Paris

Jul 24, 2024 Nouvelles du monde IDOPRESS

Manifestation contre le projet de loi sur la « sécurité globale »,à Paris,le 28 novembre 2020. AMEER AL-HALBI / AFP Le commissaire S. (anonymisé sous la lettre P. dans de précédents articles),qui dirige les compagnies d’intervention et la brigade de répression de l’action violente motorisée (BRAV-M) de la Préfecture de police de Paris,a été mis en examen en janvier,a appris Le Monde de source judiciaire. Depuis,ce jeune commissaire de 33 ans continue de participer aux opérations de maintien de l’ordre parisiennes et dirige toujours les mille trois cents agents placés sous sa responsabilité. Selon les informations du Monde,son remplacement serait prévu pour après les Jeux olympiques.

Les faits qui lui sont reprochés,révélés en 2021 dans une enquête vidéo du Monde,lui valent d’être poursuivi pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique » et pour « violences volontaires ayant entraîné une incapacité de travail de plus de huit jours par personne dépositaire de l’autorité publique et avec arme ».

Le 28 novembre 2020,au cours d’une manifestation contre la loi dite « de sécurité globale »,le commissaire S. a fracturé le nez d’un journaliste syrien,Ameer Al-Halbi,à l’aide de sa matraque télescopique,et a frappé un étudiant effondré au sol,rue de la Bastille,à Paris. Au cours de la même charge,menée après des affrontements intenses avec des manifestants violents,le policier a porté onze coups,en moins de vingt secondes,sur des journalistes ou des manifestants lui tournant le dos.

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Images : Pablo Liot. Éditées par Le Monde

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Plus de trois ans après les faits,Ameer Al-Halbi souffre encore de séquelles physiques,son nez étant toujours déformé malgré une opération chirurgicale. « Monsieur Al-Halbi attend beaucoup de cette procédure judiciaire car,plus de trois ans après les faits,il reste traumatisé physiquement,psychologiquement et professionnellement,affirme Hugo Lévy,son avocat. Après avoir traversé la guerre en Syrie entre 2011 et 2016,être blessé,en France,en 2020,en faisant son travail de journaliste,c’est difficile pour lui,et il ne l’acceptera pas. »

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Images : Pablo Liot. Éditées par Le Monde

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Après avoir rapidement bouclé son enquête administrative,quelques semaines après les révélations du Monde,l’inspection générale de la police nationale (IGPN,la police des polices) a proposé à la hiérarchie du commissaire que celui-ci écope d’un blâme. En réponse,Jérôme Foucaud,directeur de l’ordre public et de la circulation (DOPC),et supérieur du commissaire,a suggéré de revoir cette proposition de sanction à la baisse et d’opter plutôt pour un avertissement. Depuis fin 2022,le dossier se trouve sur le bureau du préfet de police de Paris,Laurent Nuñez,qui ne s’est toujours pas prononcé : aucune sanction n’a donc été prise.

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