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La panne du secteur automobile dans la transition vers l’électrique

Jul 26, 2024 Nouvelles du monde IDOPRESS

Présentation de la toute nouvelle Fiat Grande Panda,dans le hall d’assemblage de l’usine Stellantis,à Kragujevac,au sud de Belgrade (Serbie),le lundi 22 juillet 2024. DARKO VOJINOVIC / AP Accrochez vos ceintures. « Nous avons toujours dit que la transition vers l’électrique serait tumultueuse. Nous sommes dans ce moment difficile »,a expliqué Carlos Tavares,le directeur général de Stellantis,en présentant,jeudi 25 juillet,les résultats du premier semestre. Le groupe accuse une chute des ventes au niveau mondial de 14 % (18 % aux Etats-Unis et 6 % en Europe),à 85 milliards d’euros. Lors de la séance de Bourse qui a suivi cette annonce,l’action Stellantis a plongé de 8,7 %. Renault a aussi vu son cours dévisser (–7,5 %). Luca de Meo,le patron,a pourtant affiché un chiffre d’affaires en légère hausse sur les six premiers mois de l’année (27 milliards d’euros) et une rentabilité opérationnelle record (avec une marge à 8,1 %). Le groupe a souffert de sa participation dans Nissan. La vente d’une partie de ses actions ampute son résultat net de 440 millions d’euros,à 1,3 milliard d’euros. Surtout,son partenaire a revu à la baisse de 17 % sa prévision de bénéfice d’exploitation,après un premier trimestre « très dur » aux Etats-Unis.

Le marché américain est aussi difficile pour Stellantis. « Quand les clients vont dans nos concessions,le taux de conversion est bon,a indiqué Carlos Tavares,à la tête des marques américaines Jeep,Chrysler,Dodge et Ram,mais nous devons faire en sorte qu’ils y viennent. » Stellantis a perdu 1,8 point de part de marché en un an,à 8,2 %. Des « points d’étranglement » ont été identifiés pour chacune des marques que M. Tavares promet de « desserrer comme on se débarrasse d’une cravate pour mieux respirer »,prêt à passer une partie de ses vacances aux Etats-Unis pour aider ses équipes.

Comme promis aux actionnaires,le patron de Stellantis a sauvé sa marge opérationnelle à deux chiffres,à tout juste 10 % au premier semestre (contre 14,4 % au premier semestre 2023). « Ford est à 5,8 %,Tesla à 5,9 %,Renault à 8,1 % et General Motors à 9,1 % »,égrène-t-il,en soulignant qu’en 2022 Tesla caracolait avec une marge de 17 %. Ford,de son côté,a dit perdre plus de 2 milliards de dollars (1,8 milliard d’euros) au premier semestre sur son activité Ford E,consacrée aux véhicules électriques,malgré des réductions de coûts de 400 millions de dollars.

« Des surcapacités structurelles délicates »

Les équipementiers n’échappent pas à ces turbulences. Michelin réussit à améliorer ses résultats en montant en gamme,mais ne cache pas ses inquiétudes sur le marché européen. « En 2023 et 2024,les exportations chinoises ont explosé »,a expliqué Florent Menegaux,le directeur général du groupe,qui s’en sortait jusqu’à présent en exportant d’Europe,lui aussi. Mais « l’énergie,l’inflation sur les salaires et une concurrence débridée ont rendu l’Europe non compétitive. Cela crée des surcapacités structurelles délicates ». Michelin a déjà annoncé,fin 2023,la fermeture de deux usines en Allemagne et d’une activité de pneus pour poids lourds en Pologne.

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