Les jeunes générations sont-elles plus susceptibles de contracter un cancer que celles qui les ont précédées ? Cette question revient fréquemment dans la conversation publique,mais elle est aussi au cœur d’une récente et intense activité de recherche. Une étude d’ampleur inédite,publiée dans l’édition d’août de la revue The Lancet Public Health,contribue à y répondre pour le cas particulier des Etats-Unis : selon ses auteurs,conduits par l’épidémiologiste Hyuna Sung (American Cancer Society),plusieurs formes de la maladie apparaissent de plus en plus courantes chez les jeunes.
Pour les Américains nés dans les années 1980 et 1990,le risque de contracter un cancer serait ainsi supérieur aux générations antérieures pour 17 cancers (sein,pancréas,rein,colon,intestin grêle,leucémie,thyroïde,myélome…). A l’inverse,pour une dizaine de cancers – souvent liés au tabagisme –,le risque décroît chez les plus jeunes.
Spécifiques à la situation outre-Atlantique,ces résultats ne peuvent être extrapolés au reste du monde,mais plusieurs pathologies cancéreuses voient leur incidence grimper chez les moins de 50 ans dans de nombreux pays,en raison aussi parfois de diagnostics posés plus tôt. Signe de la préoccupation des communautés scientifiques et médicales,le nombre de travaux publiés sur les « cancers précoces » (early-onset cancers) a presque doublé au cours des cinq dernières années.
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