Dans un champ de Jatropha,en Côte d’Ivoire,qui sert à produire de l’huile utilisée dans les caraburants aériens durables - photo prise en 2008. KAMBOU SIA/AFP Ce billet est extrait de l’infolettre « Chaleur humaine »,envoyée tous les mardis à 12 h 30. Chaque semaine,le journaliste Nabil Wakim,qui anime le podcast Chaleur Humaine,répond aux questions des internautes sur le défi climatique. Vous pouvez vous inscrire gratuitement en cliquant ici.
Ma réponse : Non. Il ne faut pas compter sur les biocarburants ou sur les carburants de synthèse pour remplacer le kérosène dans les avions – ils pourront jouer un rôle pour une partie des vols,mais cela ne permettra pas d’atteindre nos objectifs climatiques. (Pour une vision globale sur l’avion et sur le climat,je vous renvoie à cet épisode de « Chaleur humaine » Faut-il arrêter de prendre l’avion ? avec la chercheuse Isabelle Laplace)
Ces SAF représentent aujourd’hui moins de 1 % des carburants au niveau mondial dans le secteur aérien. Leur avantage principal est qu’ils peuvent alimenter dès aujourd’hui des avions,en les mélangeant avec du kérosène. On intègre ainsi quelques pour-cent de ces carburants alternatifs dans le pétrole utilisé dans les avions.
Premier problème : la production de biocarburants est toute petite par rapport aux besoins. Et pour la multiplier,il faudrait,par exemple,utiliser de nombreuses terres agricoles,avec un risque de concurrence pour l’alimentation,entre autres. D’autant que d’autres secteurs de la transition vont avoir des besoins similaires (par exemple,pour produire du biogaz). Sans compter que cela risque d’avoir pour conséquence d’accélérer la déforestation,ce qui serait catastrophique en matière de bilan carbone.
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