Présentation du projet de loi de finances de la Sécurité sociale 2025 par la ministre de la santé,Geneviève Darrieussecq (au micro),à Paris,le 10 octobre 2024. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE » Bis repetita. Une semaine après l’arrivée de la partie « recettes » du budget dans l’Hémicycle,c’est le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour l’année 2025 que les députés devaient commencer à examiner,lundi 28 octobre. Et le gouvernement se retrouve peu ou prou dans la même situation. Dans un vote unanime,la commission des affaires sociales,composée de députés de tous bords,a en effet rejeté,vendredi 25 octobre,le PLFSS.
Dans une alliance avec le Rassemblement national (RN),les élus des groupes Ensemble pour la République et Droite républicaine ont supprimé l’article en commission. Une mesure censée rapporter 4 milliards d’euros en s’attaquant au système d’exonérations de cotisations patronales. Le gouvernement entend augmenter ces cotisations de deux points entre 1 et 1,3 smic et faire cesser les allègements à 3,2 smic plutôt que 3,5 actuellement.
Comme prévu,une quasi-unanimité s’est constituée pour contrer la volonté du gouvernement de repousser la revalorisation des pensions de retraite de six mois,au 1er juillet 2025. Une mesure qui doit faire économiser près de 4 milliards d’euros à l’Etat mais qui suscite une opposition venue de tous bords. « Nous souhaitons des mesures structurelles,mais que cela ne se fasse pas au détriment de nos retraités »,a indiqué le député Les Républicains (LR) de Meurthe-et-Moselle,Thibault Bazin. « On ne peut pas faire des économies comme ça de manière indifférenciée,particulièrement pas sur les retraités dont les situations économiques sont très différentes »,a plaidé la députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau. Du côté du RN,le député du Loiret Thomas Ménagé a accusé le gouvernement de « briser la confiance entre les retraités et l’Etat ».
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