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JO 2024: une billetterie solidaire va offrir des places aux publics défavorisés

Mar 29, 2024 IA

Des billets pour assister gratuitement aux épreuves des Jeux olympiques et paralympiques vont être distribués à partir du mois d'avril, en particulier dans les collectivités hôtes des épreuves. C'est l'occasion pour Paris 2024 de montrer que ces jeux seront inclusifs et non élitistes, comme on le lui a souvent reproché lors de l'ouverture de la billetterie officielle l'année dernière.

Sur les 12,8 millions de billets émis pour les Jeux olympiques et paralympiques 2024, 80% ont été mis à la vente pour les particuliers, à destination des visiteurs du monde entier. Les 20% restants ont été réservés, dès le départ, aux fédérations et associations sportives, aux entreprises partenaires des JO, mais aussi et surtout aux collectivités territoriales hôtes : les mairies, métropoles, départements ou régions qui accueillent sur leur territoire des épreuves. 

La billetterie populaire, c'est ce réservoir de places dont disposent ces collectivités et qui seront redistribuées gratuitement aux habitants qui n'ont pas la possibilité de s'offrir des places. Cela représente environ un million de billets, selon le Comité d’organisation des jeux olympiques et paralympiques (COJOP). 

Des billets achetés en grande partie par ces collectivités territoriales ou donnés par l'organisateur lui-même, Paris 2024. « Nous avons fait don d’une enveloppe totale de 100 000 billets », souligne Marie Barsacq, directrice de la branche Héritage et Impact, du COJOP. Un tiers est destiné exclusivement à la Seine-Saint-Denis, département au nord de Paris, qui accueille sept lieux de rencontres olympiques, y compris le village des athlètes et le Stade de France. Car ce n’est pas parce que l'on habite à côté d’un tel lieu que l'on peut se permettre d’en pousser les portes. 

  • À qui s'adressent ces billets ?

Avec cette billetterie populaire, Paris 2024 souhaite garantir l’accès aux jeux à des publics prioritaires, « des personnes en situation de handicap, des personnes en situation de précarité ou d’exclusion, aux jeunes et publics scolaires, aux jeunes licenciés du mouvement sportif, ou à des personnes issues des quartiers prioritaires de la ville », peut-on lire sur le site officiel. 

En Seine-Saint-Denis, près de 180 000 billets seront ainsi distribués : 150 000 pour les épreuves, et 28 000 pour la cérémonie d’ouverture sur les quais hauts de la Seine. En totalisant les places acquises (par achat ou par don) par les municipalités, les communautés de communes, la métropole du Grand Paris, le département, la région, mais aussi l’État, l'on estime qu’un habitant sur dix pourra assister sans payer à une épreuve ou à la cérémonie d'ouverture.

  • Comment sont-ils distribués ?

Chaque collectivité a une politique de répartition qui lui est propre. La région Île-de-France, qui dispose de 50 000 places, a choisi de se focaliser sur les 15-25 ans. 30 000 tickets sont d’ores et déjà à gagner via l’application Labaz. Elle a également lancé un appel à candidatures aux 500 lycées de la région pour tenter de remporter une trentaine de places par établissement, de quoi envoyer une classe entière. 

La ville de Saint-Denis, elle, veut privilégier les publics sportifs. « Il faut récompenser celles et ceux qui font vivre le sport sur le territoire », estime le maire Mathieu Hanotin. Il espère créer un appel d’air pour encourager la pratique sportive, grand enjeu de santé publique selon lui. 

À l'échelle du territoire de Plaine Commune, regroupement de neuf villes dont fait partie Saint-Denis, il dispose de 32 000 places à distribuer. Une partie sera d'ailleurs fléchée vers celles et ceux qui subissent les nuisances de l’événement (travaux de nuit, bouleversements de la circulation) ou qui vivront en zone rouge, dans ce large périmètre contrôlé où les véhicules motorisés ne pourront plus circuler pendant plus de deux mois.

« Cela concerne 20 000 personnes, chiffrent Mathieu Hanotin. Tout le monde ne pourra pas aller au stade, le 100% n’existe pas, mais on souhaite que ceux qui sont les plus impactés puissent participer aux Jeux olympiques et paralympiques. » 

  • Comment les collectivités répartiront-elles les billets à l'intérieur de ces publics cibles ?

La répartition est encore floue et toutes les collectivités n’en sont pas au même stade. À Saint-Denis, des olympiades et des kermesses seront organisées dans les écoles dans les mois à venir et des jeux concours permettront d'écouler une partie des contremarques. À contrario, la métropole de Marseille, par exemple, qui a acheté 2 500 billets, ne sait pas encore à qui précisément elle les destine et comment elle le fera. 

  • À quelles épreuves les billets donnent-ils accès ?

Tout dépend dans un premier temps des disciplines disponibles dans la zone géographique de la collectivité. À Lyon, dont la métropole et la ville ont toutes les deux reçu 2 000 billets de la part de Paris 2024, il n’y a qu'un lieu de rencontre olympique : le Groupama Stadium, où se dérouleront exclusivement des matchs de football. Même chose à Nantes et à Saint-Etienne.

À Saint-Denis, en revanche, le choix est plus large. « On a choisi des sports qui plaisent spécifiquement à notre public », explique Mathieu Hanotin. Parmi eux : du basketball, du football, du tennis de table, du trampoline - car le représentant de la France dans cette discipline a été formé à Saint-Denis. Et, cerise sur le gâteau, la ville a réussi à obtenir le Graal des épreuves : de l’athlétisme, avec la finale du 100 mètres homme au Stade de France, dont les prix sont compris entre 125 et 980 euros sur la billetterie des particuliers.

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