En terrasse d’un restaurant parisien,le 27 juin 2024. LAURENCE GEAI / MYOP POUR « LE MONDE » En pleine visite du quartier latin,Kelly,une Canadienne en vacances à Paris,nous liste les expériences désagréables qu’elle a connues depuis son arrivée dans la capitale il y a trois jours. Le verre de Coca-Cola facturé « 7 euros » en terrasse : « A ce prix,au Canada,j’ai tout un pack ! » Le policier à qui elle a demandé son chemin en anglais et qui lui a coupé la parole en criant « Circulez ! » : « J’ai eu peur,j’étais stupéfaite ! » Le taxi qui ne voulait pas allumer son compteur et lui a demandé « 50 euros » pour un trajet Pigalle-Concorde… Mais tout cela est à relativiser : « Ce sont 10 % de mauvaises expériences sur 90 % de bonnes. On nous avait dit qu’à Paris les gens n’aimaient pas les touristes qui ne parlent pas français. Finalement,nous avons surtout rencontré des gens très gentils »,souligne cette quinquagénaire venue de Toronto,dans l’Ontario.
Amir Hajianfard,son guide touristique,a souvent le même type d’échos. Le problème le plus fréquemment rencontré par ses clients est celui des courses surfacturées par des taxis. « Je leur recommande les VTC,car le prix est fixé d’avance,et qu’il est possible de mettre un commentaire »,raconte celui qui organise,ce jour-là,une visite guidée sur les traces de la série Emily in Paris pour l’agence Fat Tire Tours.
Sur la place de l’Estrapade,où est censée vivre l’héroïne de la série Netflix,il évoque ces graffitis « Emily Not Welcome » apparus sur les murs. « Ces inscriptions ont été effacées,sont réapparues… Cela illustre le rapport compliqué de Paris avec ses touristes »,dit-il à ses clientes du jour,venus du Danemark,d’Angleterre et du Canada.
Pendant les Jeux olympiques,Paris sera sous le feu des projecteurs du monde entier. Alors que 4,5 millions de Français résidant hors Ile-de-France,et 1,5 million d’étrangers sont attendus dans la capitale,la manière dont celle-ci accueillera ces visiteurs sera l’un des enjeux de la réussite de cet événement.
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