« La pause n’est pas encore là,c’est toujours les Jeux antigaspi et solidaires pour nous »,raconte Valérie de Margerie,présidente du Chaînon manquant. Tout comme la Fédération française des banques alimentaires et Les Restos du cœur,cette association a été mobilisée par le Comité d’organisation des Jeux de Paris 2024 pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Leur vaste mission consiste à récolter quotidiennement le surplus de nourriture des différents sites des Jeux olympiques et paralympiques (JOP),afin de les redistribuer grâce au réseau associatif,au titre de l’aide alimentaire.
« Les restaurateurs vivent leur journée,et la nuit ils font l’inventaire de ce qu’ils ont en surplus. On sait entre 22 heures et minuit ce qu’il y a à collecter »,raconte Valérie de Margerie. Les bénévoles reçoivent leur feuille de route dans la nuit,et se rendent dès l’aube en camionnette sur les différents sites des JOP. Ils relaient ce qu’ils ont effectivement collecté à la hotline du Chaînon manquant,qui les redirige ensuite vers les sites de livraison,en fonction des réponses en direct des associations de redistribution,comme Emmaüs Solidarité ou La Chorba.
« Tout s’organise au fil de l’eau,c’est un travail de fou ! »,raconte Juliette Hadchouel,51 ans,bénévole. Elle a participé à la collecte des sandwichs,salades,plats préparés,yaourts ou encore fruits,à Paris La Défense Arena et à l’Arena Bercy – entre autres.
Si la collecte continue avec le déstockage des sites,et reprendra pendant les Jeux paralympiques,les trois associations marquent un point d’étape au lendemain de la cérémonie de clôture des JO. « Avec environ 34 tonnes de produits,c’est une très belle collecte »,se félicite Serge Malet,responsable départemental de Paris des Restos du cœur. Le bilan du Chaînon manquant se dresse à plus de 15 tonnes,et François Gras annonçait 60 tonnes pour la Banque alimentaire sur Franceinfo lundi 12 août.
Grégoire Béchu,chef de projet alimentation durable à Paris 2024,souligne un volume de surplus en accord avec ce qui s’observe habituellement sur les opérations de restauration,« autour de 4 % à 5 % de produits qui ne sont donc pas consommés sur le site »,sans pour autant être gaspillés grâce « au chaînon de solidarité qui se met en place ».
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